Un nouveau souffle by Sara Fawkes

Auteur:Sara Fawkes [Fawkes, Sara]
La langue: fra
Format: epub
Tags: ZP Lit. Sentimentale
ISBN: 9782501098519
Éditeur: Éd. Marabout
Publié: 2015-01-06T23:00:00+00:00

13

— Je n’y arriverai jamais.

— Bien que sûr que si. Et haut la main, en plus.

Si seulement je possédais le quart de la moitié de son assurance…

Un grand panneau sur le trottoir signalait « CENTRE D’EXAMEN » inscrit en grandes lettres avec une flèche indiquant un bâtiment voisin. Les épreuves se déroulaient dans un collège du quartier. Plusieurs personnes s’engouffraient dans le bâtiment signalé.

— Et si je remettais ça à plus tard ?

Everett descendit de voiture qu’il contourna pour ouvrir ma portière.

— Jamais de la vie. Ce n’est pas le moment idéal pour toi, j’en conviens, mais voilà des semaines qu’on révise. Tu t’en sortiras très bien.

Sa confiance me touchait, mais je n’étais pas aussi convaincue que lui. Voyant que je restais immobile, incapable de bouger, il soupira et s’accroupit à côté de moi. — Ça va marcher, tu verras, répéta-t-il doucement.

Je tournai la tête vers lui. Il affichait ce sourire en coin qui me faisait battre le cœur. Il me tendit la main.

— Il suffit que tu obtiennes la moyenne. Tu en es largement capable.

Un flot ininterrompu de candidats pénétrait dans l’immeuble. Je me décidai à détacher ma ceinture. Le ciel matinal était couvert et le vent soufflait, apportant une fraîcheur inhabituelle en ce jour d’été, en parfaite adéquation avec mon humeur. Je promenai un regard circulaire en suivant Everett. À l’exception de quelques jeunes gens, visiblement des lycéens accompagnés de leurs parents, les aspirants au diplôme étaient généralement plus âgés que moi.

Je signai la feuille de présence et me laissai tomber sur un siège en me rongeant nerveusement les ongles. Everett prit place à mes côtés. Il ne disait rien, mais sa présence était réconfortante. Je m’appuyai contre son épaule, débordant de reconnaissance. S’il n’avait pas été là, j’aurais repoussé l’examen aux calendes grecques. Je n’allais pas l’avouer, mais j’appréciais qu’il ait insisté pour m’accompagner ce matin-là.

La grosse femme responsable de l’accueil prit la parole.

— Votre attention, s’il vous plaît. Nous allons distribuer les sujets. Les candidats sont invités à me suivre.

— C’est parti, bon courage ! me souffla Everett à l’oreille en me pressant brièvement la main.

J’inspirai à fond avant de me lever et m’éloigner. Il était toujours là et agitait la main quand je me retournai avant de suivre le courant en direction de la salle d’examen.

*

— J’ai tout raté.

— Tu n’en sais rien.

— Bien sûr que si. J’ai la poisse en ce moment. Ce serait un vrai miracle si je décrochais mon diplôme.

Je ne savais pas exactement ce qu’il m’avait pris de sortir ce soir-là. Quoi qu’il en soit, je me retrouvais à bord de la Bronco sur mon trente et un, Clare à mes côtés. La couche de nuages s’était épaissie pour se muer en ciel de tempête. Le vent agitait violemment les arbres tandis que je me garais devant la discothèque. La pluie s’abattait sur le capot avec fracas. Contrairement à d’habitude, le parking était presque désert, mais ce n’était pas un peu de pluie qui allait nous décourager. Il était encore tôt, et les habitués arriveraient un peu plus tard dans la soirée.

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